Après presque deux années de silence, essentiellement en raison de son état de santé, le champion olympique 2008, Éric Lamaze a décidé de reprendre la parole et répondre à certaines accusations et interprétations de sa situation afin de contester les rumeurs infondées dont il a été l’objet, notamment dans l’affaire qui l’oppose à la famille Aziz. Une procédure qui l’a condamné à verser 786 000 $ pour "rembourser/dédommager" des achats de chevaux il y a 15 ans qui, notamment, n'auraient pas eu le niveau justifiant ces prix d’achats ou se seraient avérés "dangereux". Éric Lamaze a prié R&B Presse de communiquer ceci :
« Pour commencer, je tiens à souligner que j'ai été vraiment très affecté par le fait que la communauté, que j'ai aimée pendant plus de 30 ans de ma vie, ait pu avoir le sentiment d'avoir été trompée sur mon état de santé ou que je fus capable d'un mensonge aussi préjudiciable. Cela n'a jamais été mon intention ni la réalité. J'ai dû garder le silence sur l’évolution de mon état de santé pour des raisons de confidentialité médicale uniquement pour protéger le déroulé de mon traitement et préserver mon bien-être émotionnel au cours de cette période extrêmement difficile et effrayante où ma vie était en jeu. Au lieu de cela, des rumeurs perfides se sont multipliées mettant en doute la véracité de ma tumeur, entre autres choses, et comme cela arrive souvent, ces rumeurs ont rapidement échappé à mon contrôle et, plus important encore, à la vérité. Je n’étais pas en état de répondre aux accusations portées contre moi, dont la plus récente remonte au mois d'août dernier, en raison de la gravité de mon état et des conseils de mon avocat. Je demande seulement à ceux qui se sont empressés de juger et de spéculer d'essayer de comprendre la réalité de ce que j’ai eu à subir et la souffrance ressentie à endurer une expérience aussi douloureuse jetée sur la place publique.
En préambule, je tiens également à préciser que je n’éprouve aucune véritable colère, mais en revanche beaucoup de tristesse d’avoir été ainsi mis au ban du monde du cheval, d’avoir vu ma réputation salie, ceci, associé à ma maladie qui m’a beaucoup affaibli, physiquement et mentalement.
Je tiens à dire aussi que je suis fier de ma carrière individuelle, personne ne pourra me l’enlever, mais je suis encore plus fier d’avoir, avec les chefs d’équipe Torchy Millar et Mark Laskin, permis au Canada de retrouver une place parmi les meilleures nations du monde et d’avoir permis à l’équipe de disputer les plus belles Coupes des Nations d’Aix-la-Chapelle à la finale de Barcelone. Aujourd’hui, cette fédération à qui j’ai tant apporté m’a complètement lâché, n’a jamais cherché à me soutenir, à me proposer son aide dans ces moments difficiles. Une ingratitude qui me blesse et qui a été dénoncée par certains commentateurs lors des récents Jeux Olympiques.
Dans ces affaires, des rumeurs ou des fausses vérités m’ont conduit à des assignations et les assignations ont conduit à des rumeurs qui ont encore plus terni ma réputation et m’ont écarté d’un sport qui était toute ma vie, qui m’a gardé en vie dans des moments difficiles. Je n'ai jamais prétendu être parfait, on connaît parfois mes excès du passé, mon insouciance, je reconnais certaines erreurs, mais rien qui puisse justifier ces attaques et ces rumeurs. Ce dont je souffre le plus aujourd’hui, c’est de ne plus pouvoir monter à cheval, d’être à son contact, de faire de la compétition, de moins enseigner, depuis ce harcèlement juridique dont je suis clairement victime. Mieux conseillé, mieux entouré et en meilleure santé, ces procès, je n’aurais jamais dû les perdre, ils n’auraient même jamais dû avoir lieu.
Je souhaite d’abord m’exprimer sur l’affaire Iron Horse Farm Inc. / famille Aziz, pour laquelle la Cour supérieure de justice de l’Ontario m’a condamné le 8 août dernier.
J’ai effectivement vendu une douzaine de chevaux à la famille Aziz (Iron Horse Farm Inc.) et je tiens à souligner que ces chevaux avaient le niveau pour lequel ils avaient été vendus à l’époque, comme je vais le documenter plus loin. Je voudrais aussi souligner que Karina Frederiks Aziz n’avait, quant à elle, pas vraiment l’expérience ni le talent pour évoluer au niveau auquel elle prétendait performer (1,40 -1,50 m) : personne n’a eu le courage, ni la franchise de lui dire qu’elle n’était pas faite pour ce sport. Outre moi-même, elle a fait appel aux services d‘une quinzaine d’entraîneurs (!) comme Henk Noreen, Juan-Carlos Garcia, Ian Millar, Beth Underhill, etc. dont Ainsley Vince qui a également été assignée par la famille Aziz pour d’autres raisons tournant autour du commerce de chevaux. S’adjoindre les services d’autant d’entraineurs est une situation pour le moins unique sinon suspecte dans notre milieu du saut d’obstacles.
Ce que la famille Aziz oublie de dire, c’est que, entre autres, plusieurs autres chevaux achetés jeunes pour Ainsley ont atteint le niveau Grand Prix. Ainsi, par exemple, les chevaux Top Gun et Cantero ont été valorisés jusqu’au niveau du Grand Prix, et les Aziz avaient reçu des offres d’achat élevées qu’ils avaient refusées.
D’autres ont été rendus, parce que considérés comme « dangereux » ou n’ayant pas le niveau, comme Nosco de Blondel, un cheval qu’elle a monté avec quelques bons résultats et qu’Ainsley Vince a également sorti en concours avec des classements à 1,40 m. Mais la famille Aziz a renvoyé le cheval chez Émile Hendricks sous le prétexte que lui aussi était dangereux. Ensuite, monté par Petronella Andersson, Nosco de Blondel est devenu vice-champion d’Europe individuel en jeunes cavaliers (U21) et médaille de bronze par équipe à Ebreichsdorf en Autriche en 2012. Un hongre qui n’avait pas le niveau et qui était supposé mettre son cavalier en danger… mais qui, entre autres, a été médaillé avec une jeune cavalière à 1,50 m !...
À noter que tous ces chevaux que j’ai vendus à la famille Aziz l’ont été avec une visite vétérinaire minutieuse effectuée par le vétérinaire de l’acheteur (Iron Horse Farm Inc.) comme précisé sur les factures et les contrats de vente émis par Torrey Pines Stable et donc acceptés à la suite de cette visite.
Pour en revenir aux chevaux pour lesquels j’ai été condamné à 786 000 $ d’indemnité :
– Jumping Mouse, que j’avais vendu 100 000 $, m’a été rendu, car, selon eux, il aurait été un cheval dangereux. Ce cheval dangereux avait d’abord évolué en France en Jeunes chevaux, monté entre autres par Kevin Staut ou Thimothée Anciaume et d’autres encore qui n’ont jamais relevé la dangerosité du cheval. Une fois que j’ai repris le cheval, je l’ai revendu à une cavalière amateure de Vancouver, Samantha Miles, qui l’a monté plusieurs années en junior amateur sans qu’elle ne soit visiblement sentie en danger.
– Rominka, pour laquelle a été payé 150 000 $ supplémentaires quand ils ont rendu Jumping Mouse : Une fois de plus, les Aziz ont souhaité rendre le cheval qui, après avoir obtenu de très bons résultats avec Ainsley Vince, mais également avec Karina Aziz, a été déprécié suite notamment à une infiltration d’un splint (suros) sur l’antérieur gauche par un vétérinaire choisi par Greg Aziz, le Dr. Cummins. Une infiltration qui a sérieusement dégradé l’état de la jambe du cheval, comme l’a constaté le vétérinaire d’Ainsley Vince (certificat du Dr William Patterson disponible). Greg Aziz m’a convoqué dans son bureau pour me demander de revendre le cheval et de voir si je pouvais lui retrouver un autre cheval (ce que je ne voulais plus faire). Sans que rien ne fut convenu, il m’a renvoyé ce cheval avec une facture de 250 000 $. Étonné, j’ai tenté plusieurs fois et régulièrement de le joindre, mais il ne répondait pas, il « faisait le mort » comme cela pouvait souvent lui arriver. J’avais ce cheval sur les bras qui me coûtait des frais de pension. N’ayant plus de nouvelles de Greg Aziz, j’ai revendu le cheval à Brent et Laura Balisky, sachant qu’il ne valait plus son prix d’achat, car il avait été clairement déprécié par ce mauvais traitement de ce splint/ suros et par l’équitation de Karina Aziz. Laura Balisky a néanmoins continué à obtenir de bons résultats avec Rominka, même si elle n’était plus du niveau auquel elle avait évolué (j’ai été moi-même classé à 1,45 m avec cette jument).
À noter que j’ai été condamné à m’acquitter de 786 000 $ pour deux chevaux qu’ils ont en réalité payés 250 000 $… Donc, apparemment 536 000 $ de frais d’avocat/de justice ? (Ils ont vraiment mis les moyens !) Mais je n’ai jamais reçu de procès-verbal de ce jugement, ni le moindre document concernant cette procédure. Bizarre, non ?
Ce procès s’est tenu en mon absence, à un moment où j’étais très affaibli, et je ne connaissais pas la date de la séance, mon avocat ne me l’ayant pas rappelé, sachant pourtant que j’avais des problèmes de mémoires. Mon avocat a « excusé » mon absence à cette séance en produisant ces (fausses) attestations de mon état de santé qui ont fait couler beaucoup d’encre par la suite (cf. ci-dessous).
Un autre litige, relaté dans la presse, concerne une jument nommée Peppercorn, achetée pour 250 000 dollars. Un examen des antérieurs, dont le compte-rendu aurait été transmis au tribunal, suspecterait une probable névrectomie. Je rappelle ici que tous les chevaux achetés par Iron Horse Farm Inc. l’ont été après une visite vétérinaire très complète effectuée par un vétérinaire de leur choix. Si névrectomie il y avait, ce n’est donc certainement pas au moment de l’achat. D’autant qu’il s’agissait d’un cheval qui venait de chez François Mathy avec qui j’ai beaucoup travaillé en toute confiance. Donc, cette névrectomie a été soit effectuée après l’achat, soit il s’agit d’une affabulation. À ma connaissance, aucun certificat vétérinaire n’atteste de la moindre trace d’une névrectomie sur ce cheval.
Il a été dit également qu’une seconde puce électronique aurait été retrouvée dans l’encolure de la jument. Quel vétérinaire injecterait une seconde puce sans contrôler la présence d’une puce qui serait déjà en place ? Dans quel but ? Quel intérêt ? Aucun cheval ne serait rentré aux États-Unis avec deux puces lisibles ! On peut éventuellement imaginer qu’une seconde puce puisse être injectée en cas de dysfonctionnement de la première. Il n’y a, en aucun cas, jamais eu le moindre doute sur l’identité de ce cheval.
Beth Underhill a ensuite monté Peppercorn en concours sans le moindre problème, sachant qu’il peut être dangereux de monter un cheval ayant subi une névrotomie.
Dans cette affaire Iron Horse Farm Inc, j’ai été considéré comme un escroc par une famille… Irréprochable ?… À voir : il est intéressant de savoir ici que le père de Karina Frederiks Aziz, Greg Aziz, PDG de National Steel Car a été pour sa part mis en examen et condamné aux États-Unis, par une cour de l’Alabama dans une affaire bien plus grave. Une escroquerie de plusieurs millions de dollars aux Fonds de retraite des enseignants de l’Alabama, pour laquelle il avait été arrêté en 2013 à la descente de son jet privé à Chicago. Inculpé, placé sous contrôle judiciaire, dix actes d’accusations avaient été retenus contre lui. Il a finalement été condamné à verser 21 millions pour être relaxé avec une probation de 5 ans. Tout cela est aisément vérifiable et documentable en googlant Greg Aziz.
Ainsi, j’ai donc été assigné pour une escroquerie qui n’a jamais existé… Par une personne condamnée par la justice !
À propos des fausses attestations médicales
Quant à mon état de santé et à ce faux certificat médical qui a fait l’objet de toutes les spéculations, je tiens à préciser que je ne suis en rien un simulateur (ce que j’ai pu entendre ou lire) : Il y a eu suffisamment de témoins dans le monde du cheval, cavaliers, grooms, journalistes, stewards, marchands, qui se sont rendus compte de mon état de faiblesse et de mon incapacité à vivre normalement, qui ont vu mes malaises. Il faudrait être fou pour se priver volontairement pendant 6 ans de tout ce que j’aime le plus au monde : le cheval, la compétition de saut d’obstacles et d’autres activités comme le golf que j’adorais et que je ne peux plus pratiquer.
Mon avocat, pour justifier mon absence, a donc produit à mon insu de faux certificats que je n’avais jamais validés, alors qu’il me faisait d’habitude relire minutieusement tous les documents qu’il me partageait. Cet avocat canadien très brillant et ancien ami a inexplicablement changé d’attitude. J’ai eu le sentiment qu’il avait soudainement l’intention de me nuire, pour des raisons que j’essaie encore de comprendre. Il n’était plus le même avocat. Il semblait plutôt défendre les intérêts de la partie adverse.
J’avais toujours stipulé à mon avocat canadien de ne pas utiliser ma maladie pour obtenir des reports de séance du Tribunal lui demandant de plaider l’affaire sur le fond, sachant que ce dossier était vide, comme je viens de le démontrer. Ma présence n’était pas nécessaire, d’autant que les voyages m’étaient pénibles et j’étais sensé être représenté par mon avocat.
De plus, au-delà du secret médical, mon traitement expérimental est protégé par un accord de confidentialité entre moi et mes médecins jusqu'en 2027, date à laquelle il sera possible de confirmer mon parcours médical. Cependant, je me sens violé dans mon intimité d'être obligé de divulguer des détails aussi personnels sur ma maladie pour me défendre de rumeurs préjudiciables et malsaines. Comme toute personne dans ma situation, je souhaite que ma vie privée soit respectée. Cependant, beaucoup de mes proches peuvent également attester de mon honnêteté, puisqu'ils m'ont vu traverser cette maladie agressive et affaiblissante de leurs propres yeux.
Le jugement (qui ne m’a jamais été communiqué), si j’en crois les articles, fait référence à TROIS attestations/courriers présentés devant la Cour, dont l'un, rédigé en néerlandais, était manifestement un faux qui aurait été signé par un de mes médecins, qui ne parle pas cette langue et n'aurait jamais produit un tel certificat pour les raisons évoquées plus haut.
On peut se demander qui a pu rédiger ce document dans une langue que personne dans mon entourage ne pratiquait. Et à quelle fin ?
Ce fut donc une surprise pour moi d’apprendre que des faux certificats aient été produits devant la Cour de l’Ontario et je dénie toute responsabilité tant dans l’élaboration de ces documents que dans le fait qu’ils aient été produits devant le tribunal. Ce qui était d’autant plus inutile que, sur le fond de l’affaire, ce procès était facile à gagner.
C'est tout ce que je peux dire aujourd'hui sur ces faux certificats, sur lesquels je continue actuellement à enquêter moi-même et à essayer de comprendre. D'autant que cet avocat canadien les a produits sans qu'on lui ait demandé de le faire, et alors qu'il n'avait aucune compétence légale d'intervenir, à d'autres autorités telles que la FEI ou le tribunal de Floride, qui m'a condamné par contumace dans l'affaire Guthrie et Brandmaier (Nikka vd Bisschop). Je suis également en train de démêler cette affaire, ayant commencé à identifier d'autres incohérences et vices de procédure, et je ferai d'autres commentaires ultérieurement.
Ces affaires ont détruit ma vie et m’ont affecté et je n’ai pas de mot pour exprimer mon état psychologique. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais j’ai besoin de toute mon énergie et de soutiens pour traverser cette épreuve.
Je tiens à terminer en exprimant toute ma gratitude envers les personnes qui m’ont soutenu et me soutiennent encore. Les anonymes qui m’ont donné moralement du courage et les rares parmi mes amis qui ne m’ont pas lâché qui m’ont aidé psychologiquement comme financièrement. Je sais ce que je leur dois, ils se reconnaîtront ». Éric Lamaze
NB : Les propos tenus ici par Éric Lamaze n’engagent que lui. Cependant, pour l’avoir aidé à construire ce communiqué, nous avons pu avoir accès aux documents prouvant notamment la réalité des résultats des chevaux incriminés dans l’affaire Aziz. Tout ce qu’affirme Lamaze, notamment les performances des chevaux que lui a retournés Iron Horse Farm Inc. avec d’autres cavaliers par la suite, sont entièrement vérifiables (documents de différentes fédérations). Nous avons également contacté la manager d’écurie d’Ainsley Vince à l’époque, Jennifer C. qui nous confirme : « J'ai pris soin des chevaux de Karina Aziz du début jusqu'à ce qu'elle quitte l'écurie. Les chevaux étaient tous en bonne santé lorsqu'ils sont arrivés dans notre écurie. Karina commençait à monter dans la catégorie "Jumper". Je ne me suis jamais sentie stressée ou effrayée en voyant Karina en piste avec ces chevaux. Elle obtenait des résultats et montait en grade. Rominka n'a jamais été un mauvais cheval ni dangereux. Le cheval est devenu boiteux et a commencé à avoir des problèmes lorsque le vétérinaire des Aziz lui a infiltré un suros sur un antérieur, problème qui s'est aggravé après l'injection. Je n'ai aucun mauvais souvenir de ces chevaux avec Karina ».
D’autres personnes, proches de ce dossier, nous ont également confirmé les propos de Lamaze au sujet des chevaux Aziz après avoir apporté quelques précisions. Sur ce point, tout cela est limpide et infirme l’ensemble des arguments sur le fond de l’affaire relayés par la presse qui ont conduit à la condamnation d’Éric Lamaze prononcée le 8 août dernier par la Cour Supérieure de Justice de l’Ontario.
Les doutes et spéculations navrantes sur son état de santé entre 2017 et aujourd'hui sont assez intolérables. Comme le souligne Éric dans son texte, il y avait suffisamment de témoins de son état pendant la période où il a tenté, malgré tout, de continuer à concourir. Nous avons reçu le témoignage de son préparateur physique, Alex Moraes, connu à Wellington pour son travail avec de nombreux cavaliers et joueurs de polo de haut niveau et connu pour son intégrité, a accompagné Éric Lamaze lors de la dernière compétition à laquelle il était physiquement capable de participer, à Toronto fin 2021. Ce préparateur physique nous précise notamment :
« En décembre 2017, nous avons entamé sa préparation physique comme d'habitude pour être prêts pour la saison, et j'ai remarqué quelque chose d'anormal chez lui. Il ne m'a jamais parlé à ce moment-là de son état de santé, mais j'ai compris en échangeant avec d'autres personnes autour de nous. Il s'agissait d'une tumeur cérébrale. Après cela, nous avons discuté et établi un plan pour son programme d'entraînement. J'ai fait tout mon possible pour le garder en un seul morceau, mais j'ai remarqué des pertes d’équilibre et, en général, qu'il commençait à montrer une certaine détérioration de son corps.
En 2018, il m'a demandé de l'aider, alors j'ai voyagé pour l'entraîner et le soutenir au mieux de mes capacités. Nous sommes allés à Calgary, en Belgique et à Genève, et j'étais à ses côtés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Il a eu des jours difficiles où il ne pouvait pas monter ni même manger correctement. À ce moment-là, son corps est devenu plus faible et plus fragile. Il avait subi plusieurs interventions chirurgicales de la boite crânienne, ce fut une année difficile pour lui ».
Nous avons également eu l'occasion de voir des photos de son hospitalisation, décharné, dans un état de faiblesse cohérent avec le traitement d'un cancer, photos qui sont confidentielles pour les raisons exposées dans son texte.
Éric Lamaze s’estime avoir été diffamé et condamné – sur la forme et non sur le fond - à une époque où il n’avait plus les capacités ni les moyens de se défendre. Il nous est en tout cas apparu très affecté par cette situation et très diminué, rassemblant toutes ses forces pour tenter de construire sa défense malgré le peu de moyens dont il dispose aujourd’hui. R&B Presse