Diego Cavanagh (36 ans) est une grosse « pointure » de ce sport. Handicap 9 en Argentine, il est proche d’Adolfo Cambiaso avec qui il a joué l’Abierto en 2021 et avec qui il a gagné l’US Open et le British Open, les deux titres les plus importants hors d’Argentine. Il découvrira cette année l’Open de France Engel & Völkers et le public de Chantilly découvrira un nouveau grand du polo.
Pouvez-vous revenir brièvement sur vos débuts dans le polo : à quel âge, est-ce une histoire de famille ?
Oui, c’est une histoire de famille, bien sûr. Je ne sais plus à quel âge j’ai commencé à jouer au polo. Depuis toujours j’ai l’impression. Nous avions une ferme à Cordoba et aussi loin que je me souvienne, nous faisions toujours des stick-and-balls quand nous étions enfants.
Quand avez-vous su et décidé que vous seriez joueur professionnel ?
Après le lycée, je n’ai voulu faire que du polo, mais mes parents voulaient que je suive des études supérieures. J’ai donc fait trois années à l’Université en administration publique, mais à 22 ans, j’ai été invité à jouer aux États-Unis et c’est là que ma carrière professionnelle a vraiment commencé.
Quel a été le meilleur moment, le sommet de votre carrière jusqu’alors ?
Je ne peux pas vraiment retenir un seul moment, j’ai eu plusieurs « meilleurs moments » aux différents stades de ma carrière. J’ai adoré jouer avec mon père à mes débuts, à l’époque, je ne le réalisais pas vraiment, c’était naturel de jouer avec lui, mais aujourd’hui je réalise que c’étaient des moments forts. J’aimais également jouer avec mes amis. Ensuite, avoir remporté la Triple-Couronne américaine avec Valiente aux côtés d'Adolfo (Cambiaso) et de Matias Torres Zavaleta a été marquant. J’ai eu la chance de remporter le British Open à deux reprises. La dernière victoire fut particulièrement spéciale avec Jean-François (Decaux), Adolfo et Poroto (Adolfo Jr). Cela faisait 5 ans que je jouais avec lui. Quand il était encore enfant, on faisait des practices ensemble : le voir grandir et puis remporter d’importants tournois avec lui a été formidable.
Quand avez-vous joué pour la première fois en France ?
J’ai joué deux années à Deauville, en 2010 et 2011 et cela fut mon unique expérience en France.
Que représente l’Open de France pour vous ?
Je n’ai encore jamais joué l’Open de France, cependant c’est un tournoi que j’ai toujours voulu faire, mais c’était toujours un peu compliqué, car la finale est trop proche du début de la saison argentine et il fallait toujours faire des choix. Et c’était important de rentrer en Argentine pour bien se préparer pour la Triple-Couronne. Mais Jean-François tenait vraiment à faire cet Open avec moi et c’était donc l’occasion. J’ai vraiment beaucoup d’attentes pour cette compétition. Je sais que c’est un tournoi très compétitif, très bien organisé, que les terrains sont d’excellentes qualités et donc, cette année, je me suis décidé et j’attends ce rendez-vous avec beaucoup d’impatience.
Comment êtes-vous organisé concernant les chevaux en Europe ? Combien en avez-vous ? Où sont-ils basés ?
Mon organisation est basée en Angleterre où j’ai seize chevaux. J’enverrai les quatorze meilleurs en France.
Parlez-nous de votre meilleur cheval que vous jouerez à Chantilly.
Elle s’appelle Dolfina Jet Airfly, une fille du clone 03 de Lapa par Open Ballet, c’est ma jument préférée : elle est proche de l’homme, elle est fiable. Chaque période que je joue avec elle, j’en ressors avec le sentiment d’avoir fait un bon chukker.
Après Chantilly, vous rentrerez en Argentine pour préparer la alta temporada : quel est votre programme ? Avec qui jouerez-vous la Triple-couronne ?
Après l’Open, j’irai jouer la Triple-Couronne en Argentine qui débute le 27 septembre avec l’équipe de La Dolfina Hawai Polo Life avec Guillermo Terrera (qui participe également à l’Open de France, ndlr, Alejandro Taranco et Tomas Panelo (que l’on a vu en juin à Chantilly, ndlr).
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